Histoire de la Frite Authentique de 1895 à nos jours...
1 - AUTHENTICITE ET TRADITION
DE FAMILLE
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D’après le savoir, les témoignages, les réunions, les palabres familiaux, les archives, les héritages matériels et immatériels transmis, c’est à la fin du XIXème siècle que tout commence...
2 - EXTRAIT DU JOURNAL INTIME
1895 PASCALE GOURDOU :
photo illustrant la première page de son journal intime
Pascale GOURDOU, la trisaïeule, écrit dans son journal intime lors de son voyage en 1895, avoir ramené chez elle dans le sud ouest l’idée et le procédé de préparation des pommes de terre frites, des cornets, etc…
Extrait du journal de Pascale « j’ai rencontré une femme avec une marmite roulante, vendeuse de pommes frites dans une rue de Paris. J’ai été extrêmement intéressée et éblouie par ce qu’elle faisait, sa technique, son savoir faire, sa rapidité. Après une très longue discussion ensemble, elle m’a laissé essayer. Quel bonheur! Et ce goût! Je vais me mettre à faire ça à mon retour à la maison, ils vont tous être épatés! »
3 - UN SECRET BIEN GARDE
PHOTO : Pascale GOURDOU vers les années 1930
Un an plus tard en 1896, elle apporte sa touche personnelle à l’élaboration de la frite qui deviendra un véritable secret de famille, perpétué de mère en fille.
Ainsi est née la Tradition Familiale, qui consiste à fabriquer des cornets en feuilles roulées et préparer les frites lors des fréquentes réunions familiales avec le savoir-faire de Pascale.
Son secret, bien gardé, a traversé le temps.
4.1 - LA FRITE ROYALE
PHOTO : Léontine MAZENS
La fille de Pascale, Léontine Mazens née en 1900, a continué durant toute sa vie à préparer les fameuses frites de sa mère pour toute la famille, puis les voisins, puis le village tout entier. Les frites étaient très souvent accompagnées de ratatouille ou de «Chichoumeille » (une ratatouille sans COURGETTES)
4.2 - LA FRITE ROYALE
PHOTO : Léontine et son Mari
Tout le monde appelait Léontine la Reine de la frite! Ses frites étaient surnommées les « FRITES ROYALES ».
4.3 - LA FRITE ROYALE
PHOTO : Acte de mariage de
LEONTINE et son mari, cultivateur de pommes de terre , d'oignons, d'ail , etc
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4.4 - LA FRITE ROYALE
PHOTO : Les fêtes du village toujours accompagnées de frites de Léontine.
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4.5 - LA FRITE ROYALE
PHOTO : En pleine préparation de « Chichoumeille » servie dans des bols,
pendant que les frites cuisent, elles mêmes présentées dans des cornets.
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5.1 - KORNER
PHOTO : 1923, Le Landau d'Odette
Par la suite, Pascale a transmis son savoir et sa passion à sa fille, Odette Barthe née en 1923, qui a également poursuivi la Tradition.
5.2 - KORNER
PHOTO : Lors des vendanges, Odette ici au centre des 3 femmes finissait souvent avant les autres pour préparer les frites.
Plus tard, Odette intègre un restaurant universitaire, ne pouvant s’imaginer un seul instant ne pas proposer ses bonnes frites une fois par semaine aux étudiants.
Tous l’appelaient « Mamie les bonnes frites ».
5.3 - KORNER
PHOTO : Photo de famille avant la fête toujours accompagnées ensuite de frites ROYALES. Les pommes de terre étaient cultivées par SYMPHORIN le mari de LEONTINE
Quand elle voulait faire des frites pour la famille elle disait
« on va faire des cornets », de son accent prononcé c’est devenu KornER d’où le nom de l’enseigne KORNER aujourd’hui.
6.1 - LE COMMERCE
PHOTO : CHRISTIANE ET ODETTE, plage de Golfe-Juan.
La fille d'Odette, Christiane DIVERRES, a décidé avec son mari de créer un restaurant routier en 1980 nommé « Le RestoSelf » à Golfe-Juan. La cuisine y était familiale et le but était de proposer de bonnes frites maison selon la recette secrète de Pascale la trisaïeule.
6.2 - LE COMMERCE
PHOTO : 1980, ODETTE devant le commerce pour aider CHRISTIANE et son mari PHILIPPE comme chaque été.
Comme chaque année, Odette s'investit et aide sa fille Christiane et son gendre au sein de leur restaurant, lors de l’affluence de la clientèle, pendant la période estivale. Odette ne manquait jamais ce rendez-vous afin de transmettre son savoir et voir grandir ces petits-enfants qui l'appelaient affectueusement « Mamie les bonnes frites !», comme les étudiants.
7 - ANECDOTE
PHOTO : Sac en toile de jute de 50 kilos de pommes de terre
Les 3 enfants de Christiane ont baigné toute leur enfance dans cette Tradition Familiale.
Pour la petite anecdote, la proximité avec la pomme de terre était telle au sein de la famille, qu’enfant, la sœur aînée, se rappelle encore sa mésaventure avec une courtilière échappée d'un des sacs de patates en jute de 50 kilos. En passant sa main dans ses longs cheveux, elle a saisi avec stupéfaction et horreur cet insecte hideux pourtant sain et bien inoffensif !
De nos jour, Cet insecte à pratiquement disparu, nous en n'avons plus revus depuis des décennies.
8.1 - LA PANTHERE
PHOTO : 1980, CHRISTIANE et l’une de ses filles sur la Panthère.
Christiane se souvient avec émotion de cette magnifique panthère en poterie qui a orné le restaurant dès le début des années 80. C'était une manière humoristique de matérialiser le surnom que lui attribuaient les clients et son mari.
8.2 - LA PANTHERE
PHOTO : 1983, 3 Générations devant l’entrée du restaurant et le panneau Panthère à Golfe-Juan.
En effet ce félin symbolise d'une part, la tenue de son établissement avec poigne et rigueur, d'autre part sa réactivité lorsque son mari ou un client voulait lui faire sortir les crocs et la faire bondir comme une panthère (ils leur suffisaient seulement de la taquiner sur ses bonnes frites et sa recette ancestrale) ! D’où le surnom mémorable du restaurant à l'époque : « Chez la Panthère »!!!
Le mari de Christiane étant atteint d’une grave maladie, le couple décide de s’arrêter et de mettre le commerce en gérance.
Après le départ des gérants, le local appartenant toujours à la famille reste fermé.
9 - UNE TRADITION EN DANGER
PHOTO : 1989, Alain offre à sa grand-mère ODETTE « Mamie les bonnes frites » une nacre symbolisant un cornet pour s’en servir de plat afin d’y mettre les frites pour tout le monde.
Le fils de Christiane, Alain THEILLET, et ses deux sœurs, ont été bercés toute leur enfance par les bonnes frites maison. C'est d'ailleurs dans ce commerce, à Golfe-Juan, que le fils aîné d'Alain fera ses premiers pas d'enfant ; comme le signe annonciateur d'une histoire qui ne doit pas s’arrêter en si bon chemin, mais au contraire aller de l'avant...
Alain, très proche de sa grand-mère Odette et de sa mère Christiane, s'émeut du commerce fermé et des frites que la famille ne souhaiterait pas voir tomber dans l’oubli. L'heure est grave !!! Ils en arrivent à la conclusion qu'il est vital qu'un membre de la famille reprenne le flambeau afin de perpétuer cette Tradition Familiale.
10.1 - UN HOMMAGE...
UN AVENIR...
PHOTO : Alain et ses deux garçons
En janvier 2018, Alain prend la décision capitale, avec l'aide de sa famille, de lancer les travaux du local afin de commercialiser et faire revivre notre fameuse frite authentique. Il crée donc une société qui deviendra l'année suivante la fameuse enseigne « Frites Korner » chargée de symbole et d'histoire… Sans compter l'emblématique panthère qui trône à nouveau en place centrale de « Frites Korner » de Golfe-Juan !
10.2 - UN HOMMAGE...
UN AVENIR...
PHOTO : Odette en octobre 2016
Odette décède paisiblement en avril 2018 à l’aube de ses 96 ans, sachant que son petit-fils Alain poursuivrait la fabrication de la frite maison dans les « Korners » comme elle le disait si bien.
C'est le plus bel hommage que l'enseigne « FRITES KORNER » pouvait lui rendre pour honorer sa mémoire et celle de la lignée familiale...
